La consommation de cigarette électronique connaît une ampleur considérable chez les jeunes. En réponse à cet essor préoccupant, la Nouvelle-Zélande a récemment pris des mesures audacieuses visant à renforcer la protection de cette population vulnérable. Ces nouvelles mesures reflètent la préoccupation croissante quant aux effets néfastes de la cigarette électronique sur la santé des jeunes. Cet article examine en détail les initiatives prises par le pays pour limiter l’accès des mineurs aux produits de vapotage.
La Nouvelle-Zélande, un pays pro vape
La Nouvelle-Zélande se hisse au sommet des nations favorables à la vape. C’est une position partagée avec le Royaume-Uni dans le monde de l’alternative au tabagisme. Autrefois, elle était marquée par une interdiction des e-liquides nicotinés. La Nouvelle-Zélande a ensuite opéré un revirement radical en devenant pionnière dans la promotion officielle de la vape pour le sevrage tabagique.
Les résultats sont saisissants, avec des statistiques récentes dévoilant une baisse spectaculaire du nombre de fumeurs. Cette stratégie a permis de faire chuter le taux de fumeurs à seulement 8 %. Tandis que le nombre de vapoteurs a augmenté de manière remarquable.
Depuis 2020, la Nouvelle-Zélande a mis en avant la vape pour encourager sa population à adopter cette alternative moins nocive. Cette initiative a porté ses fruits, avec une réduction nette du tabagisme et une augmentation concomitante du vapotage. Cela s’est opéré en dépit de la pandémie de COVID-19 qui a vu augmenter le nombre de fumeurs dans plusieurs pays.
Le pays s’approche ainsi de son objectif ambitieux de devenir une nation sans tabac d’ici 2025. On y relève seulement 8 % de fumeurs, un contraste saisissant avec les 28 % en France. Ce succès est particulièrement remarquable chez les jeunes adultes, où les vapoteurs ont surpassé en nombre les fumeurs. En outre, le tabagisme chez les mineurs a quasiment disparu, bien que des disparités socio-économiques persistent. La Nouvelle-Zélande démontre que la vape peut jouer un rôle crucial dans la réduction du tabagisme.
De nouvelles réglementations qui changent la donne
La Nouvelle-Zélande, reconnue pour son engagement envers la vape, franchit malgré tout une nouvelle étape significative. En effet, elle a mis en place de nouvelles lois pour le marché de vapotage. Annoncées par la ministre de la Santé, Ayesha Verrall, ces mesures entreront en vigueur le 21 septembre prochain. Elles visent à créer un environnement où les produits du tabac et de la vape ne présentent plus de dépendance ni d’attrait excessif pour les jeunes.
Des périmètres de protection et des restrictions publicitaires
Le pays adopte une approche proactive en interdisant l’ouverture de nouvelles boutiques de vapotage dans un rayon de 300 mètres autour des écoles. Il en est de même pour les maraes, ces lieux sacrés de rassemblement pour la tribu Māori. Cette démarche vise à empêcher la proximité directe entre les jeunes et les points de vente de produits de vapotage.
De plus, pour freiner l’influence du marketing sur les mineurs, les noms fantaisistes d’e-liquides seront proscrits. Seules des descriptions sobres et génériques des arômes seront autorisées. Cela écarte ainsi des appellations attractives telles que « barbe à papa » ou « beignet à la gelée de fraise ».
Restrictions sur les taux de nicotine
La réglementation néo-zélandaise introduit également des limites strictes quant aux taux de nicotine dans les e-liquides. Les liquides classiques ne pourront pas contenir plus de 20 mg/ml de nicotine, s’alignant ainsi sur les normes européennes. Pour les e-cigarettes réutilisables renfermant des sels de nicotine, un maximum de 28,5 mg/ml sera autorisé.
Cette approche vise à maintenir une dose adéquate de nicotine pour soutenir le sevrage tabagique. Elle participe aussi à réduire les risques de dépendance, notamment chez les jeunes. Ayesha Verrall souligne que cette décision est équilibrée, visant à combattre la dépendance tout en préservant des alternatives pour arrêter de fumer.
Sécurité accrue des dispositifs et suivi constant pour un impact positif
En vue d’améliorer la sécurité des vaporisateurs personnels, une nouvelle disposition requiert que tous les appareils soient équipés de batteries amovibles. Cette mesure vise à minimiser les risques liés aux batteries intégrées et à promouvoir des produits plus sûrs.
Ayesha Verrall conclut en soulignant que l’effet de ces nouvelles réglementations sera surveillé de près. Elle insiste sur l’importance de maintenir un équilibre entre la réduction du vapotage chez les jeunes et la préservation d’options efficaces pour cesser de fumer. La Nouvelle-Zélande continue ainsi de servir de modèle. Elle a équilibré sa position favorable à la vape avec des mesures strictes pour protéger la jeunesse et la santé publique dans son ensemble.